C'est l'heure
Vous, les vilains de cette terre,
Faites soigner les ulcères
De vos âmes qui crachent la misère,
C'est l'heure.
Regardez ces mains qui clament vers le ciel,
Ces coeurs qui se noient dans le fiel,
Dans la vase de votre fosse de Daniel.
C'est l'heure.
Où notre vengeance vous fera trembler
Sur les flots du sanglot, où sans pitié
La barque de votre règne sera submergée.
C'est l'heure.
Où la tumeur de votre gloriole
S'écrasera dans la fiole
De votre majesté frivole.
C'est l'heure.
Vous, les vilains de cette terre,
Entendez la prière de vos frères
Qui vous haïssent de la haine d'un enfer.
C'est l'heure.
Résignez-vous, et au fond de nos coeurs
L'angoisse et le pardon vous assurent une
faveur;
Sinon, les clameurs s'obstinent dans la révolte,
car
C'est l'heure.
H. Reger
(LuxWort)
Là où règne la justice,
Les armes sont inutiles
Là où règne l’ injustice
Les larmes sont inutiles.
Printemps
Printemps, oh douce saison
Arrose de tes fleurs les vallées et les monts
Uranographe dépeint moi son ciel
Lune de Mai, fais jaunir le miel.
Emporte la froideur des jours de l’hiver
T’enivre des parfums frais de la terre!
Toujours et toujours reviens sur tes pas
Et fais soupirer l’homme de la neige si las!
Voilà ton Devoir, et mes humbles soucis
Arrachant les jours et des mois de ma vie.
Non sans me cueillir
Dans le tôt avenir
Ecoute moi cet unique désir
Reste toujours, et sans me vieillir.
Car tout en fuyant, les Beaux jours d’antan,
Au grand désespoir se perdent dans le temps
Mon âme adore ta fleur fraîche éclose
Mon cœur sent le Parfum de ta si douve rose.
En moi tu demeures toujours
Non seulement printemps, mais aussi grand
amour.